3. Les électrets

Les micros à condensateur "électrets" ne sont pas si différents des condensateurs "normaux". La seule différence notable est qu'il est auto-polarisé. Auto-polarisé ? Explication : grâce à un traitement spécial d'une des électrodes (on chauffe lors de la fabrication du microphone l'électret à 200, 300 degrés, puis on envoie une charge électrique dans le condensateur. En refroidissant, l'électret garde sa charge 25 à 30 ans).

Sur un micro à condensateur classique la tension de polarisation (appelée BIAS) est générée par l'alimentation Phantom ; sur l'électret, cette tension est stockée dans la capsule elle-même sur la forme d'une charge électrique. Cela est rendu possible car aucune tension n'est perdue pendant l'opération (la charge est uniquement nécessaire afin de rendre visible la capacité de la capsule pour l'électronique interne). L'électret n'a donc pas besoin de tension de polarisation externe, celle-ci est généralement fournie par une pile à l'intérieur du micro.

Sony Elektret-Kondensatormikrofon

Les microphones électrets sont souvent moins chers et ont, à tort, mauvaise réputation. Un des problèmes rencontré dans les années 60 était la décharge graduelle de la tension de polarisation ; ce problème n'est heureusement plus d'actualité, les constructeurs l'ayant résolu depuis longtemps. Il y a énormément d'électrets fabriqués dans les années 80 qui fonctionnent toujours très bien.

Aujourd'hui la technologie électret est surtout utilisée pour les micros d'entrée de gamme bien que l'on puisse trouver d'excellents modèles de constructeurs mondialement reconnus comme DPA ou Earthworks. Les micros électrets ne sont finalement pas si mal que cela !

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