9. Spécifications techniques

Quelles sont les spécifications importantes ?

La courbe de réponse

Il ne faut pas toujours se fier aux courbes de réponses données par les fabricants. Les courbes et autres données numériques comme 20 Hz - 20000 Hz ne sont pas vraiment révélatrices du son propre à un micro. Le son est un concept subjectif qui n'est pas facile à traduire en données objectives. Privilégiez donc vos oreilles et demandez à vos amis et collègues leur avis et expériences sur tel ou tel microphone.

Le bruit propre (ou intrinsèque)

C'est une caractéristique qui vous donne une bonne idée du souffle que produit un microphone dans une situation particulière. Comme le nom le suggère, le bruit propre n'est pas du son que le micro capte mais du bruit généré par sa propre électronique.

Le bruit propre varie beaucoup selon les différents micros et on peut dire qu'il s'agit du point le plus important sur une fiche technique. Plus ce bruit est faible, meilleur est le rapport signal/bruit du microphone, et meilleure sera la qualité de vos enregistrements.

Un niveau de bruit propre faible est particulièrement important pour l'enregistrement de sources à niveau faible, comme des chanteurs discrets ou des guitares classiques.

Les meilleurs micros à condensateurs large-membrane produisent de 6dB(A) à 14db(A).

Jusqu'à 14dB(A), un micro est considéré comme silencieux. A environ 20dB(A), vous commencez à entendre un léger sifflement en fond. A 23dB(A), le bruit de fond est évident, vous ne pouvez pas le rater, surtout lorsque vous enregistrez des sources de faible niveau sonore. Les micros ayant plus de 23dB(A) sont uniquement acceptables dans le cas d'un enregistrement d'un chanteur de rock très bruyant.

Notez que le (A) est très important : il s'agit d'un décibel pondéré qui représente la manière dont l'oreille humaine entendrait et interpréterait le son qui est mesuré. En conséquent le dB(A) donne une impression plus réaliste du bruit généré par le micro. C'est en général l'unité de mesure utilisée par les constructeurs ; restez vigilants car certains d'entre eux indiquent les deux unités de mesure, le dB(A) pondéré, mais aussi le dB non pondéré. Dernier point intéressant, les bons micros à lampe sont à peine plus bruyant que les bons micros à transistor.

La sensibilité

Non, la sensibilité d'un micro n'a rien à voir avec le nombre d'insultes que celui-ci peut encaisser =) La sensibilité définit le niveau de sortie en fonction du niveau de pression acoustique. Si vous placez différents micros à la même distance d'une même source, ils produiront différents niveaux de sortie. Plus ce niveau est haut, moins vous aurez à pousser le gain de votre préampli. Les micros à condensateurs ont en général plus de niveau que les dynamiques. Avec n'importe quel préampli digne de ce nom, la sensibilité n'est pas une caractéristique très importante pour les micros à condensateur. (Elle l'est cependant pour les micros dynamiques)

L'unité de mesure est en mV/Pa (millivolts par Pascal, le pascal étant l'unité de mesure de la pression). Certains constructeurs préfèrent donner cette mesure en dB. Dans les deux cas, plus le chiffre est élevé, meilleur est le niveau de sortie. Il y a malheureusement plusieurs standards pour mesurer les décibels, attention donc en lisant les fiches techniques. Il vaut mieux se focaliser sur les mV/Pa, ceux-ci ayant l'avantage d'être comparables. Un principe de base : une sensibilité supérieure à 9mV/Pa indique que tout va bien !

Impédance

L'impédance n'est pas une caractéristique très importante, les micros modernes ont des impédances comprises entre 50 et 600 Ohms. C'est ce que qu'on appelle «basse-impédance».

L'impédance nominale de charge est l'impédance minimum d'entrée que votre préampli est censé recevoir. L'impédance de charge recommandée est de 1000 Ohms. Si l'impédance d'entrée de votre préampli est de 2000 Ohms, c'est encore mieux. Une impédance d'entrée inférieure à 1000 Ohms n'est pas recommandée, le micro fonctionnera mais ses performances seront moins bonnes que prévu.

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